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Primo-accession : en couple, un seul suffit ?

Les départements ont la possibilité de relever temporairement le taux des droits de mutation à titre onéreux au-delà de 4,50 %, sans que ce taux excède 5 %. Toutefois, cette nouvelle possibilité ne s’applique pas lorsque le bien acquis constitue pour l’acquéreur une première propriété et qu’il est destiné à l’usage de sa résidence principale. Mais lorsque l’achat immobilier est effectué par un couple, comment s’applique cette exception ?

Réponse…

Relèvement des droits de mutation : une exception conditionnée pour les couples

Pour rappel, dans le cadre d’une vente immobilière, sont perçus au profit des départements :

  • les droits d'enregistrement ou la taxe de publicitĂ© foncière exigibles sur les mutations Ă  titre onĂ©reux d'immeubles ou de droits immobiliers situĂ©s sur leur territoire ;
  • la taxe de publicitĂ© foncière lorsque les inscriptions, dĂ©cisions, actes, attestations ou documents divers concernent des immeubles ou des droits immobiliers situĂ©s sur leur territoire.

Sauf dispositions particulières, le taux de la taxe de publicité foncière ou du droit d'enregistrement est fixé à 3,80 %. Il peut être modifié par les conseils départementaux sans que ces modifications puissent avoir pour effet de le réduire à moins de 1,20 % ou de le relever au-delà de 4,50 %.

La loi de finances pour 2025 a prĂ©cisĂ© que les conseils dĂ©partementaux peuvent relever le taux de la taxe de publicitĂ© foncière ou du droit d’enregistrement au-delĂ  de 4,50 %, sans que ce taux excède 5 %, pour les actes passĂ©s et les conventions conclues entre le 1er avril 2025 et le 31 mars 2028. 

Toutefois, cette nouvelle possibilité ne s’applique pas lorsque le bien acquis constitue pour l’acquéreur une première propriété et qu’il est destiné à devenir sa résidence principale.

Or, une incertitude demeurait quant à l’application de cette règle dans le cadre d’un achat immobilier par un couple lorsque seul l'un des membres du couple remplit la condition de primo-accession. Par conséquent, il est demandé au Gouvernement de clarifier la situation.

Dans ce cadre, il vient d’être précisé que le relèvement du taux des DMTO à 5 % ne s’applique pas aux acquéreurs n'ayant pas été propriétaires de leur résidence principale les deux dernières années précédant la signature de l'acte d'acquisition lorsque le bien acquis est destiné à devenir la résidence principale.

S'agissant des couples, la condition de première propriété s'apprécie de la façon suivante :

  • dans le cadre d’un achat en indivision, chaque indivisaire a une quote-part des droits sur le bien. Ainsi, l'absence de hausse temporaire de droits de DMTO est accordĂ©e Ă  chaque acquĂ©reur indivisaire qui rĂ©pond personnellement Ă  la qualification de primo-accĂ©dant Ă  hauteur de sa quote-part. Cette règle s'applique aux concubins, personnes liĂ©es par un PACS ainsi qu'aux Ă©poux mariĂ©s sous un rĂ©gime de sĂ©paration de biens ;
  • dans le cadre d’un achat par des couples mariĂ©s sous le rĂ©gime de la communautĂ© rĂ©duite aux acquĂŞts ou de la communautĂ© universelle, les deux membres du couple doivent rĂ©pondre Ă  la qualification de primo-accĂ©dant afin que la hausse temporaire de DMTO ne soit pas appliquĂ©e. Toutefois, si l’achat immobilier est fait par un seul des Ă©poux mariĂ©s sous un rĂ©gime communautaire, la condition de première propriĂ©tĂ© ne sera requise que pour lui seul, si l'acquisition est faite sur ses fonds propres, remploi ou subrogation de bien propre en respectant la double dĂ©claration dans l'acte.
Sources :

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