Accéder au contenu principal
Retour

Loi bien-vieillir acte 4 : nouvelles mesures pour les Ehpad

Parce que l’Ehpad a une solution importante parmi les solutions d’accueil de nos aĂźnĂ©s, la loi bien-vieillir apporte de nouvelles mesures pour renforcer les contrĂŽles et les informations Ă  disposition des rĂ©sidents et de leurs proches. À cĂŽtĂ© de cela, d’autres rĂšgles sont mises en place. Revue de dĂ©tails.

Des mesures pour les Ehpad

À partir du 1er janvier 2025, les Ehpad habilitĂ©s Ă  l’aide sociale pourront bĂ©nĂ©ficier d’une souplesse au niveau des tarifs d’hĂ©bergement.

La loi bien-vieillir met l’accent sur l’évaluation des Ehpad et des Ă©tablissements sociaux et mĂ©dico-sociaux, mais aussi sur l’information donnĂ©e aux rĂ©sidents et Ă  leurs proches, notamment sur les repas pour lutter contre la dĂ©nutrition.

Notez qu’un texte devra ĂȘtre pris pour en prĂ©ciser les modalitĂ©s et des mesures de contrĂŽle seront mises en place.

Une nouvelle expĂ©rimentation est mise en place pour la pĂ©riode de juin 2024 Ă  juin 2026 : les agences rĂ©gionales de santĂ© (ARS) pourront instaurer un quota minimal de places rĂ©servĂ©es Ă  l’accueil de nuit dans les Ehpad et dans les rĂ©sidences autonomie.

L’objectif de cette expĂ©rimentation est d’offrir une solution aux proches aidants souhaitant prendre du repos ou aux personnes ĂągĂ©es vivant seules et ne se sentant plus capables de passer leurs nuits Ă  leur domicile.

Des mesures complémentaires

Parmi les mesures phares, on retrouve la suppression de l’obligation alimentaire pour certains descendants.

Pour rappel, l’obligation alimentaire consiste Ă  aider matĂ©riellement certains membres de sa famille, comme ses parents ou ses enfants, qui sont dans le besoin. Cela peut ainsi prendre la forme d’une prise en charge des frais d’hĂ©bergement en Ehpad.

La loi bien-vieillir vient restreindre les débiteurs de cette obligation alimentaire. Sont donc dispensés :

  • les enfants qui ont Ă©tĂ© retirĂ©s de leur milieu familial par le juge durant une pĂ©riode d'au moins 36 mois cumulĂ©s au cours des 18 premiĂšres annĂ©es de leur vie (au lieu de 12 ans avant la loi bien-vieillir), sous rĂ©serve d'une dĂ©cision contraire du juge ;
  • les enfants dont l'un des parents est condamnĂ© comme auteur, co-auteur ou complice d'un crime ou d'une agression sexuelle commis sur la personne de l'autre parent, sous rĂ©serve d'une dĂ©cision contraire du juge aux affaires familiales (cette dispense porte uniquement sur le parent condamnĂ©) ;
  • les petits-enfants, dans le cadre d'une demande d'aide sociale Ă  l'hĂ©bergement pour le compte de l'un de leurs grands-parents.

Notez que ces dispenses valent pour les enfants des personnes concernĂ©es. Autrement dit, si une personne est dispensĂ©e de l’obligation alimentaire vis-Ă -vis d’un proche, ses propres enfants le seront Ă©galement.

Enfin, la loi contient un certain nombre de dispositions, notamment pour les organismes agrĂ©Ă©s par l’État, pour favoriser « l'habitat inclusif », c’est-Ă -dire un cadre de vie mixte, Ă  mi-chemin entre le domicile personnel et l’établissement, aussi bien pour les personnes ĂągĂ©es que pour les personnes handicapĂ©es.

Sources :

Loi bien-vieillir acte 4 : nouvelles mesures pour les Ehpad - © Copyright WebLex